Résumé
La morbi-mortalité de l’endocardite infectieuse (EI) reste élevée car l’épidémiologie a changé : les patients sont plus âgés, ont plus de comorbidités et les infections associées aux soins sont plus fréquentes. Les EI documentées à staphylocoques sont devenues majoritaires et la part des infections sur matériel prothétique s’est accrue. Si l’échocardiographie reste l’examen clé du diagnostic positif, l’arsenal diagnostique s’est enrichi de nouveaux examens micriobiologiques et d’imagerie dont l’interprétation requiert une expertise spécifique. Ces nouveaux éléments ont été intégrés lors de la révision des recommandations européennes de prise en charge de l’EI publiées en 2015. La stratégie thérapeutique médicochirurgicale a été revue : elle doit désormais être guidée par une concertation pluridisciplinaire suivant un protocole formalisé afin d’améliorer le pronostic global de l’infection.
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